Sommaire du numéro
N°73 (1-2004)

Évolution de la population en Midi-Pyrénées

Sébastien Le Corre

Université de Toulouse II
CIEU UMR/5053 CNRS Maison de la Recherche.

Résumés  
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La région Midi-Pyrénées connaît une forte croissance de population. L'évolution de la densité de population depuis 1962 est un des indicateurs qui permet de matérialiser cette tendance. Entre 1962 et 1999, la densité régionale est passée de 47 à 56 habitants au km2. Rappelons que pour 1999 la moyenne nationale est de 108 habitants au km2.Cette augmentation ne doit pas masquer une forte hétérogénéité des tendances.

Les plus fortes croissances sont localisées à proximité des pôles urbains, avec, en premier lieu, Toulouse. L'effet de péri-urbanisation sur la première couronne est à l'œuvre dès les années 70. Ces espaces proches arrivés à saturations, la croissance se reporte en 2e et 3e couronne

L'extension passe alors d'une forme concentrique à une forme réticulaire où les axes guident les évolutions. Les espaces entre la métropole régionale et des villes périphériques se comblent, et ce d'autant plus rapidement qu'une infrastructure routière importante est présente, c'est le cas de:

  • Toulouse - Montauban avec l'A.62
  • Toulouse - Albi avec l'A.88 et la RN.88
  • Toulouse - Muret avec l'A.64

La RN124 connaît, dans une moindre mesure, une évolution au départ de Auch vers Toulouse, de même pour la RN.20.

Pour les communes pôles, plus éloignées de l'influence Toulousaine, la concentration existe aussi, c'est le cas de Rodez, Cahors, Pamiers ou Tarbes. Mais pour ces villes, la croissance s'effectue souvent au détriment des espaces environnants. C'est le cas pour la périphérie Ruthénoise qui semble pomper les espaces ruraux proches comme le Ségala dans l'Aveyron.

De même Cahors, dont le centre de gravité se déplace vers le Sud (effet d'attraction) et qui voit la vallée du Lot stagner, et le Causse péricliter.

Au final, les augmentations de population profitent prioritairement aux communes proches de Toulouse et aux agglomérations proches de la capitale Régionale. De petites agglomérations se renforcent mais leur centre de gravité bascule souvent vers Toulouse (Cahors, Auch), les espaces ruraux sont désertés (Aveyron, Basse Ariège, Lot), les espaces en difficulté économique, (bassin de Decazeville) ne sont pas attractifs.