N°99

Éditorial: du Festival de Saint-Dié aux gratte-ciel du monde

Le sommaire du numéro 99 de Mappemonde pourra paraître un peu inhabituel à nos lecteurs. La majeure partie de cette livraison est en effet consacrée à des productions scientifiques liées directement au Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, dont la revue est partenaire depuis plusieurs années.

Ce partenariat se manifeste, d’abord, par la remise du Prix de thèse de Mappemonde, décerné le 10 octobre 2010 lors d’une cérémonie organisée au Salon de la Géomatique du FIG.

La revue a tenu à honorer l’ensemble des travaux présentés à ce concours en donnant l’occasion aux auteurs des six thèses sélectionnées de présenter, sous forme d’Images du Mois, une ou des images représentatives de leur démarche scientifique.

Mappemonde est par ailleurs associée de près au Concours de Géovisualisation du FIG, dont l’objectif est de présenter des réalisations innovantes dans un domaine qui intéresse particulièrement notre revue. C’est pourquoi  (outre la participation de deux des membres de sa rédaction au jury du concours) Mappemonde tient à présenter les réalisations primées.

Enfin, le partenariat traditionnel avec le Concours des Posters est renouvelé et les trois posters primés sont présentés par leurs auteurs dans ce numéro.

Ces différents éléments ne doivent pas faire oublier les autres contenus de cette 99e livraison de Mappemonde, dont beaucoup renvoient à un phénomène mondialisé: la multiplication des gratte-ciel depuis quelques décennies, généralement dans des villes du monde qui prétendent à un rôle notable. Clarisse Didelon évoque une géographie mondiale du phénomène et le met en cartes, quand Roger Brunet, en contrepoint, décrit l’implantation de ces grands immeubles dans le tissu urbain parisien et évoque l’arrivée en France d’investisseurs étrangers d’un genre nouveau, prêts à déployer un savoir-faire élaboré dans la nouvelle Russie.

Le gratte-ciel, devenu objet urbain de plus en plus mondialisé et familier, nourrit aussi l’imagination d’artistes comme Séverine Hubard, dont nous présentons une réalisation à la fois spectaculaire et onirique dans la rubrique les Lieux dont on parle.

En résumé, nous espérons que nos lecteurs apprécieront, dans la diversité de ses contenus, un numéro dont nous avons souhaité qu’il valorise de multiples facettes du traitement et de l’usage de l’image géographique.