La couverture forestière du Haut Livradois: marque de déclin ou opportunité de développement ?
Constat de départ et émergence d’une problématique
Le Haut Livradois est aujourd’hui un espace caractérisé par une très forte couverture forestière, mais les boisements y sont relativement récents, alors qu’autrefois la région était dominée par l’agriculture. De ce fait, la progression de la forêt représente avant tout le déclin de l’activité traditionnelle.
Après avoir étayé cette première observation, nous nous sommes posé la question suivante: malgré cette image négative, la forêt peut-elle devenir un atout pour un nouveau développement local?
Lecture du poster
La carte centrale montre la forte prédominance actuelle des surfaces boisées sur tout le territoire étudié. Autour de cette carte, des exemples locaux permettent de comprendre l’origine de ce paysage:
- les photographies aériennes diachroniques (1955-2004) confirment le caractère contemporain d’une grande part des boisements, qui tendent à se rapprocher des villages,
- les vues au sol présentent le caractère le plus souvent désordonné des plantations forestières, entraînant des phénomènes récurrents de fermeture paysagère (boisements en «timbre-poste», proximité des habitations…). Dans les perceptions locales, cette fermeture accentue clairement le sentiment d’isolement, voire d’enfermement. La suprématie des essences de résineux souligne cette impression.
- d’une part, le recul paradoxal de la filière économique locale liée au bois, parallèle au développement de la couverture forestière, doit être étudié,
- d’autre part, devant ces dysfonctionnements de l’espace confortant jusqu’à ce jour le déclin territorial, l’action publique se révèle décisive: elle consiste à la fois à maîtriser et rationaliser l’occupation du sol (déboisement de certaines surfaces trop réduites, ou trop proches des villages), et à optimiser au mieux la valorisation économique de cette filière, dans un contexte local où l’emploi se raréfie.
Dans la symbolique graphique du poster, les lectures suivantes peuvent être proposées:
- la disposition des images en forme circulaire évoquerait une forme d’arbre, dont le tronc en deux parties rappellerait l’ambiguïté, ou le caractère paradoxal de la problématique locale. Les enjeux pour l’avenir du Haut Livradois (ellipse brune), en seraient en quelque sorte à la racine, germes possibles d'un nouvel équilibre futur?
- la séparation légèrement oblique des deux parties inférieures suggérerait un mouvement de balancier, dans lequel les perspectives d’avenir restent incertaines, partagées entre la persistance d’un déséquilibre entre la couverture forestière omniprésente et sa faible valorisation, et des politiques publiques dont la réussite n’est pas encore évidente…
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