Le quinoa

Le quinoa est cultivé dans les zones andines et subtropicales. Sa domestication a été probablement réalisée à différents endroits: le Pérou (5000 av. J-C.), le Chili (3000 av. J-C.) et la Bolivie (750 av. J-C.). Aujourd’hui, les superficies cultivées les plus étendues se trouvent au Pérou et en Bolivie. Dans ce dernier pays, près de 45 000 hectares étaient cultivés en 2007(FAOSTAT) contre seulement 1 500 ha au Chili (Censoagropecuario y forestal, 2007). La disparition progressive du quinoa au Chili a débuté dès la conquête espagnole, à l’occasion de laquelle on a introduit d’autres cultures comme le blé ou l’orge, tout en cherchant à faire disparaître les cultures dites indigènes pour contraindre les communautés à changer leur régime alimentaire.

Néanmoins, la grande capacité d’adaptation de l’espèce végétale fait que l’on rencontre toujours le quinoa dans les différentes zones agro-climatiques du Chili, depuis les déserts d’altitude jusqu’aux zones humides au Sud.Contrairement au riz et au blé, le quinoa n’est pas une graminée; c’est pourquoi il est considéré comme une«pseudo-céréale». Le quinoa contient une grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments. Il contient environ 15% de protéines et sa composition en acides aminés est mieux équilibrée que celle de la majorité des autres céréales.

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a montré que les protéines du quinoa seraient équivalentes, en ce qui a trait à leur qualité, à celles contenues dans le lait maternel du fait des acides aminés essentiels qu’il contient.

On dit d’un acide aminé qu’il est essentiel lorsque l’organisme ne peut le fabriquer lui-même et qu’il doit être fourni par l’alimentation. Le quinoa a notamment une teneur élevée en lysine,un acide aminé souvent manquant dans les céréales. Le quinoa possède aussi un bon taux en méthionine,en cystine, en arginine, en histidine et en isoleucine, ce qui en ferait un complément parfait pour les légumineuses, qui ont une faible proportion de certains de ces acides aminés essentiels. Le quinoa est, par ailleurs, sans gluten et il donc intéressant pour les coeliaques.

Du point de vue des nutriments les plus importants, le quinoa est aussi une excellente source de manganèse, de fer, de cuivre et une bonne source de phosphore, de magnésium, de zinc et de vitamine B2. Depuis les années 1990, en Amérique du Nord, au Japon et en Europe, les espaces d’alimentation diététique (et en particulier les centres végétariens, ou proposant des produits issus de l’agriculture biologique) font la promotion régulière des grains de quinoa compte tenu de leur valeur nutritionnelle.