Annexe 1. Le choix d’une échelle de représentation

Dans la cartographie des faits ethniques ou religieux, la question de la mixité est souvent cruciale. Or, la mixité est délicate à représenter graphiquement, en particulier lorsqu’il s’agit de 17 communautés religieuses officiellement reconnues.

L’échelle de la représentation est à cet égard un choix souvent décisif, qui peut orienter, voire désorienter le lecteur. L’échelle du village est souvent trop fine pour être lisible. Ce serait le cas ici avec plus de 1 700 villages et hameaux. Celle de la région ou du district à l’inverse est trop grossière.

Dans la cartographie des faits de population au Liban, le cartographe n’est en outre pas aidé par les découpages administratifs existants. La division en 26 cazas (cantons) est très malcommode, car ces unités sont hétérogènes, groupant des régions peuplées sur le littoral et de vastes régions d’altitude presque vides.

Nous recourons ici à un découpage en 122 régions, sans valeur administrative, qui regroupent des villages sur la base de critères morphologiques. Ce découpage, établi par les chercheurs du programme CEDRE «Atlas des localités du Liban » est adapté à une représentation graphique au format retenu et à l’objectif de cette présentation.

Il est fondé sur le respect de plusieurs critères:

  • l’agrégation des circonscriptions foncières qui sont les unités territoriales élémentaires du Liban ;
  • le respect des contours des cazas existants ;
  • la distinction dans chaque caza des unités qui se définissent par une homogénéité morphologique (relief, altitude) et une homogénéité d’usage (urbain, rural ou naturel).

Ghaleb FAOUR, Éric VERDEIL et Sébastien VELUT (École normale supérieure, équipe TEMPS), in Rapport d’activités intermédiaire, Programme CEDRE, Projet «Atlas des localités du Liban», n°02SF41/L26, mai 2004, 69 p.