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Nouvelles cartographies du Liban

L’intérêt renouvelé pour la cartographie qui se fait jour dans les sciences humaines et sociales, ainsi que dans les disciplines de l’environnement, à la faveur des avancées techniques et informatiques, transforme depuis plus d’une dizaine d’années les méthodes de recherche sur les territoires.

Les disciplines des sciences humaines et sociales ainsi que celles de l’environnement utilisent de plus en plus largement la cartographie depuis plus d’une dizaine d’année, grâce aux avancées des outils techniques et informatiques. Ce renouvellement modifie la diffusion et la visualisation des résultats de la recherche, contribue à la définition même de nouveaux supports éditoriaux (renouvellement du genre de l’atlas). Il modifie également les méthodes de collecte et d’interrogation des données spatiales grâce à la constitution de systèmes d’information géographiques. Le territoire, et plus généralement la dimension spatiale des activités humaines, bénéficie d’un intérêt accru des chercheurs, bien au-delà de la géographie.

Ce mouvement touche également le Liban, un pays où les troubles politiques, le faible intérêt de l’État pour la production statistique et la connaissance territoriale et le caractère stratégique des données cartographiques avaient représenté jusqu’à récemment de puissants obstacles au développement de la cartographie dans la recherche sur l’organisation des territoires.

Mais plusieurs initiatives de recherches et la mobilisation d’institutions académiques locales et étrangères, ainsi que de nouvelles dispositions d’esprit au sein d’une partie de l’administration, contribue depuis la deuxième moitié des années 1990 à un changement dans ce domaine.

Nous proposons de faire un bilan d’étape de ces initiatives en matière de cartographie en profitant de la mise sur Internet de la revue M@ppemonde consacrée aux questions cartographiques. Nous sollicitons des contributions illustrant les projets en cours et leurs résultats. Ces nouvelles cartographies du Liban prennent en compte de nouvelles échelles du territoire, utilisent de nouvelles sources statistiques, mettent en œuvre des méthodes de collecte automatique (télédétection, SIG), s’attachent à des objets jusque-là peu exploités dans la recherche (espaces religieux, communautés, foncier et cadastre, urbanisme, dégradation de l’environnement, etc.). Les contributions replaçant le Liban dans son contexte régional, dans une perspective transnationale ou comparative, seront les bienvenues.

Nous proposons de rassembler ces contributions pour les soumettre au comité de rédaction de la revue, qui effectuera la sélection selon ses propres critères. Les manuscrits devront nous être envoyés pour le 1er septembre 2004. Les auteurs suivront les indications disponibles sur le site de la revue. Nous attirons leur attention sur la possibilité offerte par ses responsables de rendre la cartographie dynamique.

Éric Verdeil, CNRS, UMR 5600, Lyon
Sébastien Velut, ENS-IRD, équipe TEMPS, Paris