Les actualités |
Dynamique de la population de la France
au début du XXIe siècle
Se fondant sur les premiers sondages qui, en 2004, se substituent aux recensements généraux de la population(1), l’INSEE vient de livrer ses estimations sur la variation de la population de la France entre le 1er janvier 1999 et le 1er janvier 2004 (Insee-Première, n° 1000 et 1001 de janvier 2005). La première révélation est que la population de la France a augmenté plus vite qu’attendu, car il semble que l’on ait sous-estimé les immigrations : elle a crû de 1 825 000 personnes durant ces cinq années, dont 1 244 000 par excédent de naissances et 582 000 par excédent migratoire(2), passant ainsi à 62 millions (60,2 sans les départements d’outre-mer). L’excédent migratoire, qui était jusque-là considéré comme pratiquement nul, s’élève à 0,19 % par an. L’excédent naturel s’est amélioré, passant de 0,39 % par an (1990-1999) à 0,41. L’Insee estime que les sondages permettent de régionaliser les données. Profitons-en, on n’aura pas si souvent l’occasion de comparer des cartes. J’ai donc dressé celles-ci, d’après le tableau fourni par l’institution publique. Considérons d’abord la colonne Elle montre des configurations connues :
Le résultat A+B donne la carte C, qui fait apparaître la faiblesse démographique de la fameuse diagonale du Massif central aux Ardennes. Remarquons au passage que, contrairement à ce qui se raconte parfois, la population de l’Île-de-France continuait à croître. Qu’est-il advenu du solde naturel ? La carte D comparée à la carte A montre :
Il est clair que la croissance «naturelle» vient désormais des villes. Et que les migrations vers les Midis y ont rajeuni relativement la population : les retraités ne sont pas seuls à y aller.
La carte E comparée à la carte B montre :
Qu’en est-il de la variation totale ? La carte F comparée à la carte C montre :
Roger Brunet, 26 janvier 2005 |