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Finis terrae. Imaginaires et imaginations cartographiques

Professeur d’esthétique à l’université Paris I, Gilles A. Tiberghien est un esprit cultivé et doté d’une belle plume. Auteur d’études remarquables sur les rapports entre nature, art et paysage, il consacre son dernier livre aux «imaginaires et imaginations cartographiques». Il remarque, comme d’autres avant lui, que, si les cartes ont un statut scientifique de plus en plus affirmé depuis la Renaissance, elle restent des «machines à rêver». Le constat que «c’est dans l’irréductible écart entre les cartes et le monde que s’exerce l’imaginaire de ceux qui les fabriquent comme de ceux qui les consultent» est évidemment juste et partagé. Dans Finis terrae, un petit livre illustré par des reproductions en noir et blanc de qualité médiocre, l’auteur n’apporte rien de vraiment nouveau pour déchiffrer les usages de la carte et ses métamorphoses artistiques. Il m’a surtout donné envie de retrouver dans ma bibliothèque l’excellent catalogue de l’exposition Cartes et figures de la Terre du Centre Georges Pompidou en 1980 (1). Sa relecture fut un bonheur.

Laurent Grison

TIBERGHIEN G. A. (2007). Finis terrae. Imaginaires et imaginations cartographiques. Paris : Bayard, coll. «Le rayon des curiosités», 205 p. ISBN: 978-2-227-47364-5

1. RIVIÈRE J.L. (dir.), Centre de création industrielle, Bibliothèque publique d'information, Musée national d'art moderne, Service audiovisuel du Centre Georges Pompidou (1980). Cartes et figures de la Terre. Paris: Centre Georges Pompidou, CCI, 479 p. ISBN: 2-85850-058-4