Ces lieux dont on parle

 Sommaire

Un lieu dont on parlait sans le savoir, Coremas

1. Situation de Coremas (source: Google Earth)

Écrivant jadis un «atlas chorématique» du Brésil, trilingue (Théry, 1986), j’avais dû traduire en portugais le mot «chorème», un néologisme forgé par Roger Brunet pour désigner la «structure élémentaire de l’espace géographique» (Brunet, Ferras, Théry, 1993). Allant au plus simple, j’avais créé «corema» (au pluriel «coremas»), en m’inspirant d’autres doublets franco-portugais du même registre (phonème/fonema, morphème/morfema, etc.). Je dois aujourd’hui constater que je n’avais pas contribué — contrairement à ce que je croyais naïvement alors — à enrichir la langue de Camões d’un vocable nouveau: Coremas existait déjà, c’est le nom d’une petite ville de l’État de la Paraíba, dans le Nordeste du Brésil.

Mais le plus troublant est que cette petite ville est, à plus d’un titre, en rapport avec le concept créé par Roger Brunet: par sa situation et ses caractéristiques, qui en font une sorte de modèle des petites villes du sertão (1) , mais plus encore par certains traits saillants et épisodes remarquables de son histoire: Coremas avait tout pour devenir l’éponyme de la version brésilienne des chorèmes.

Coremas, petite ville du sertão

Coremas se situe (fig. 1) dans la partie occidentale de la Paraíba: 390 kilomètres la séparent de João Pessoa, la capitale de l’État, située sur le littoral atlantique, et 3 382 kilomètres de Brasília, la capitale fédérale.

La région de la vallée du fleuve Piancó a été occupée par les Portugais à la fin du XVIIe siècle, quand le colonel (de la garde nationale) Manuel de Araújo Carvalho, sur ordre du gouverneur général (vice-roi) D. João de Alencastro (1694-1702), s’est vigoureusement employé à «pacifier» les Indiens de la tribu Corema qui, jusque-là, avaient résisté aux tentatives d’occupation de leur territoire. La première mention officielle de Coremas apparaît dans des documents municipaux de 1910 et, en 1911, elle figure dans la division administrative officielle comme un district de Piancó, «Curema». Son émancipation politique, comme commune de plein exercice, date du 4 avril 1954.

L’élevage extensif (principalement bovin, dans les grandes propriétés) et la petite agriculture vivrière (associée à l’élevage de chèvres et de moutons, dans les petites propriétés) sont à Coremas comme dans la plus grande partie du sertão les activités dominantes, et la structure foncière est, elle aussi, typique du sertão, marquée par l’opposition minifundio / latifundio: 300 petites exploitations se partagent 5 500 hectares (moyenne 19 ha), 70 grandes, 16 000 hectares (moyenne 240 ha). Les femmes y sont plus nombreuses que les hommes, partis tenter leur chance sur les frontières amazoniennes ou — plus fréquemment — à São Paulo et Rio de Janeiro (où les concierges étaient naguère génériquement appelés paraíbas): c’est la seule chance de gagner un peu d’argent pour une population globalement pauvre et sans formation. Les moyens de susciter un développement local sont faibles puisque les finances municipales dépendent à 94% des transferts de fonds fédéraux ou de l’État de la Paraíba. (tabl. 1)

Coremas est donc typique des petites communes du sertão de la Paraíba, et ne se distingue d’elles que négativement (fig 2). Presque invisible sur une carte des effectifs urbains, la commune, en revanche, apparaît bien sur une carte lissée des densités démographiques (fig. 3), comme le foyer des basses densités de la partie occidentale de la Paraíba, à l’opposé des densités élevées de la partie orientale polarisées par João Pessoa, la capitale politique, et Campina Grande, le principal pôle économique. Coremas est donc une sorte de quintessence, ou de modèle, des communes rurales du sertão.

2. Effectifs urbains de la Paraíba
3. Densité démographique de la Paraíba

La ville même de Coremas (fig. 4) n’est pas beaucoup plus remarquable que la commune dont elle est le chef-lieu. Développée à partir de 1936, avec la construction du barrage-réservoir de Coremas, elle n’a — à part celui-ci — que peu de traits originaux (fig. 5). De l’aveu même d’Edvaldo Brilhante da Silva Filho (2), l’auteur de Coremas, o seu lugar na história, « les rues de Coremas n'obéissent à aucune discipline urbanistíco-architectonique, elles sont généralement irrégulières, quelques-unes étroites et malheureusement trop peu sont bordées d’arbres, il ne semble y avoir d’ordre dans l’occupation du sol urbain » (3) , ce qui est un comble pour une ville dont le nom renvoie maintenant à des modèles d’organisation territoriale. On notera tout de même que les façades de l’église (fig. 6) et plus encore celle du bâtiment (fig. 7) de la mairie (prefeitura), dépouillée et géométrique, en rupture avec le style dominant d’origine portugaise, évoquent des modèles graphiques, ce qui nous met sur la piste de quelques signes de la prédestination de Coremas à porter un nom qui évoque ce concept et sa représentation.

4. Vue générale de Coremas 5. La place principale de Coremas et les taxis-motos
6. Église Santa Rita de Cássia 7. Mairie de Coremas

Quelques signes de la prédestination de Coremas

Malgré l’apparente banalité de cette commune du sertão, quelques signes la distinguent de ses voisines et la rattachent aux chorèmes, à commencer par son nom.

Le nom

8. Quelques enseignes à Coremas

L’étymologie du nom Coremas ne fait pas de doute, c’est celui d’un groupe amérindien, de la nation Cariri, qui occupait cette région de la vallée du Piancó avant l’arrivée des Portugais. La difficulté commence quand on essaie de traduire ce mot du tupi, la langue parlée par ce groupe. Pour certains auteurs (Tibiriça, 1985, p. 44; Cunha, 1978, p. 122), cités para Edvaldo Brilhante da Silva Filho, il renvoie à une espèce de poisson, curimã ou curimatã, que l’on trouve encore dans le rio Piancó, et d’où les Indiens tiraient une bonne partie de leur nourriture.

Pourquoi pas ? Les chorèmes sont en effet plutôt goûteux pour qui sait les apprécier, comme ces poissons, et tout comme eux ils ne se livrent pas facilement, il faut bien des efforts pour les attraper et pouvoir s’en sustenter. Pour d’autres auteurs, le mot renvoie à d’autres significations, qui vont de « courageux » (Fonseca, 1993) à «étonnement» (Cunha, 1948, p. 129), en passant par «lèvre inférieure tombante» (Medeiros, 1950, p. 87, ou encore «chancelant» (Clerot, 1969, p. 142): toutes ces acceptions rendent bien compte de l’audace des chorèmes, et des réactions des premiers lecteurs, dont certains sont de fait restés bouche bée devant cette innovation.

Le nom de la ville se retrouve sur nombre d’enseignes (fig. 8) dans la ville. Certaines portent un symbole graphique d’un autre genre, le logo conçu par la mairie, qui donne au «C» de l’initiale de la ville un mouvement évoquant le dynamisme. L’idée se retrouve aussi dans le slogan de l’équipe actuellement aux affaires, «crescendo junto com você» («elle grandit avec vous»). D’autres évoquent simplement le domaine d’activité de l’établissement, mais on ne peut s’empêcher de penser aux chorèmes quand celui-ci vend des fruits — les chorèmes ne sont-ils pas le fruit d’une longue réflexion ? — ou celui-là des matériaux de construction — les chorèmes sont, comme chacun sait, par essence, une construction.

Le drapeau

9. Drapeaux de Coremas et de la Paraíba

Le drapeau de Coremas (fig. 9), décrit par Edvaldo Brilhante da Silva, évoque lui aussi, un modèle graphique, dont la forme apparemment simple et géométrique est en fait chargée de significations: «Le drapeau original de la ville avait une forme rectangulaire, divisée au milieu par une ligne diagonale produisant deux triangles rectangles, chacun d’une couleur différente: l’un rouge (signifiant le soleil brûlant du Nordeste, le magnifique coucher de soleil du sertão paraibano et les difficultés climatiques de la région) et l'autre jaune (signifiant nos richesses minérales) (4).

On notera que le blason de la Paraíba est lui aussi une forme hautement symbolique, malgré sa simplicité. Adopté le 25 septembre 1930, celui-ci rappelle (par la couleur rouge) que c’est l'Alliance libérale qui le proposa et (par la couleur noire) le deuil de la Paraíba, qui avait perdu la même année l’un de ses grands hommes, João Pessoa (élu président de l’État en 1929 et vice-président du Brésil en 1930, à côté de Getúlio Vargas). Le mot «nego» («je refuse») se réfère au choix, imposé par São Paulo, de Washington Luís comme président de la République. Ce fut l’origine du coup d’État de 1930, qui amena précisément Getúlio Vargas et João Pessoa au pouvoir. Comme on le voit, ces drapeaux sont des concentrés d’intentions et de références, comme le sont les blasons, dont la parenté avec les chorèmes a déjà été signalée dans Mappemonde (Théry, 1988).

Le barrage

10. Le barrage Estevam Marinho

Si Coremas est — un peu — connue et dehors de la Paraíba, elle le doit principalement à son barrage-réservoir (açude) (fig. 10) qui, pendant plusieurs décennies, a fait connaître le nom de la commune dans tout le pays, puisqu’il était considéré comme plus le plus grand barrage du Brésil jusqu’en 1960, date à laquelle celui d’Orós (Ceará) l’a détrôné.

Construits pour retenir de vastes réserves d’eau à la saison des pluies, les açudes ont été l’un des principaux aménagements entrepris dans la perspective de la lutte contre la sécheresse chronique de la région. La présence d’une barre de roches dures, franchie en gorge par le rio Piancó, a permis de constituer juste en amont de Coremas une vaste retenue, ou plutôt deux puisque le lac de Coremas a son double, le lac de Mãe d’Água (fig. 11), qui est presque son symétrique. L’ensemble des deux lacs, masse d’eau en contraste frappant avec la brousse desséchée qui l’entoure, évoque irrésistiblement les formes utilisées pour les tests de Rorschach (5).

On prendra garde de ne pousser trop loin le parallèle entre le barrage et les formes utilisées par le test (la symétrie voulue de l’un n’étant probablement dans l’autre que le résultat d’un réseau de failles parallèles), mais on peut penser un instant à la parenté qui rapproche le test, appuyé sur des formes graphiques, et les modèles graphiques fondés sur les chorèmes. Tous deux sont évidemment «cosa mentale» (comme disait Léonard de Vinci, à propos de la peinture), des formes graphiques qui aident à penser. Une différence majeure les oppose toutefois: le modèle est fait pour scruter la réalité du territoire observé, et non l’inconscient de qui le regarde, même si chaque modèle porte forcément la marque propre de son auteur, et en dit donc — aussi — un peu sur lui.

11. Le barrage réservoir Coremas – Mãe d’Água

Les visites présidentielles

Grâce au barrage, Coremas a reçu trois fois la visite du président de la République en exercice: Getúlio Dornelles Vargas le 16 octobre 1940, Eurico Gaspar Dutra le 1er octobre 1949 et Juscelino Kubitschek de Oliveira le 15 janvier de 1957. Le président Vargas, après avoir visité le chantier, s’était déclaré très impressionné et avait promis davantage de fonds fédéraux, Coremas étant l’un des grands projets de son gouvernement. La visite de Dutra avait été une sorte d’inauguration non officielle du barrage, et le président Juscelino Kubitschek était venu inaugurer officiellement les deux turbines, qui produiraient de l’énergie électrique, et déclarer terminé l’aménagement du système Coremas-Mãe d'Água.

Edvaldo Brilhante da Silva Filho souligne une des particularités de ces visites: «Coremas a eu à trois reprises l’honneur de recevoir le président du Brésil, et les trois présidents qui l’ont visitée ont dû y passer la nuit. Comme la tradition républicaine est que le lieu où se trouvent le président et son entourage devient le siège du gouvernement, Coremas a été la capitale du Brésil pendant trois nuits, pour la plus grande fierté des toutes les futures générations de Coremenses» (6). Cette notion de «capitale nocturne du Brésil», pour reprendre le titre donné par l’auteur à ces épisodes, est intéressante. Au-delà de la vulgaire nécessité de passer la nuit sur place, en raison de la précarité des transports, on peut y voir une marque de la supériorité de cette capitale éphémère sur les autres: Coremas est la capitale où aucune décision n’a été prise (puisque les présidents y ont passé le plus clair de leur temps à dormir), et elle a de ce fait, peut-être plus que d’autres, contribué au progrès du pays, puisque selon un adage que Pierre Monbeig avait déjà noté dans les années 1930, «le Brésil grandit la nuit, pendant que les politiciens dorment». De surcroît, si cette capitale nocturne a eu ainsi la particularité de briller dans le noir, ce n’est pas là la seule occasion où cela se soit produit.

L´éclipse

Le même chroniqueur relate une éclipse qui vit l’installation à Coremas d’une équipe scientifique venue des États-Unis pour l’observer et qui comprenait, notamment, le père A. Mc Nally (directeur de l’Observatoire de l’Université de Georgetown) et Mr. Richard H. Stewart de la National Geographic Society. Il en fait l’analyse suivante: «L’éclipse solaire du 1er octobre 1940 s’est produite autour de 9 heures du matin [...] et a duré exactement 5,7 (minutes et dixièmes de minutes) [...] le pays entier a été atteint, principalement l’intérieur du Nordeste, et tout spécialement deux villes paraibana: Patos et Coremas (qui à l’époque appartenait encore à Piancó). Le choix de ces deux villes a eu une grande répercussion dans la presse nationale et étrangère (voir le journal União de septembre-octobre 1940). Cette éclipse est jusqu’à aujourd’hui considérée comme l’une des plus belles et parfaites du XXe siècle» (7).

Cette fois encore, Coremas était un lieu stratégique: c’est de là que l’on pouvait voir et comprendre le monde, mais paradoxalement en s’y plongeant d’abord dans le noir.  Si les scientifiques se sont déplacés de si loin, pour être au lieu précis et au moment précis où l’obscurité serait la plus profonde, c’est qu’en l’occurrence il faut être plongé dans l’obscurité (réelle) pour que la lumière (scientifique) se fasse.

On notera toutefois que sans la connaissance des lois scientifiques régissant les positions relatives de la Lune, de la Terre et du Soleil, on ne comprend rien au phénomène, et que seule l’analyse puis la composition des trois mouvements permet non seulement de comprendre cette situation complexe, mais même d’en prévoir l’évolution. L´épisode confirme donc la vocation de Coremas à briller dans le noir, puisque c’est pour avoir été l’une des plus obscures parmi les villes brésiliennes que la modeste Coremas a émergé ce jour-là dans la lumière médiatique. Elle achève également de la qualifier pour une nouvelle gloire, car ce n’est sûrement pas par hasard qu’elle est, au Brésil du moins, l’éponyme des modèles graphiques de territoires, comme Limoges celui des limousines (et du limogeage). Le fait que ce baptême ait été inconscient ne change rien à l’affaire, cela lui donne au contraire que plus de force, la force de l’évidence.

Hervé Théry

Références bibliographiques

BRUNET Roger, FERRAS Robert, THÉRY Hervé (1993). Les Mots de la géographie, dictionnaire critique. Montpellier/Paris: Reclus/La Documentation française, coll. «Dynamique du territoire Reclus», 518 p. 3e éd. ISBN: 2-11-003036-4

CLEROT Leon Francisco R. (1969). 30 Anos na Paraíba - Memórias Corográficas e Outras Memórias. Rio de Janeiro: Ed. Pongetti, 153 p.

CUNHA Antonio Geraldo da (1978). Dicionário Histórico das Palavras Portuguesas de Origem Tupi. São Paulo: Ed. Melhoramentos, 360 p.

CUNHA Olivina Olívia Carneiro da (1948). Revista do Instituto Histórico e Geográfico Paraibano, vol. 11, p. 129.

FILHO Edvaldo Brilhante da Silva (2007).«Coremas, seu lugar na história», (consulté le 21/09/2007).

FONSECA Edmilson (1993). Article in Correio da Paraíba, 24 juillet 1993

MEDEIROS João Rodrigues Coriolando de (1950). Dicionário Corográfico do Estado da Paraíba Rio de Janeiro: Imprensa Nacional, 269 p.

THÉRY Hervé (1986). Brésil / Brasil / Brazil (un atlas chorématique), 88 pages, Montpellier/Paris: Fayard/Reclus, coll. «Atlas Reclus», 87 p. ISBN: 2-213-01794-8

THÉRY Hervé (1988). «Chorèmes et blason», Mappemonde 1, n° 88/1, p. 35-37.

TIBIRIÇÁ Luiz Caldas (1985). Dicionário de topônimos brasileiros de origem tupi. Significados dos Nomes Geográficos de Origem Tupi. São Paulo: Traço, 197 p.

Notes

1. «Brousse» de l’intérieur du Nordeste brésilien, caractérisée par son climat semi-aride et plus encore par sa situation d’arriération et de domination par les oligarchies agraires locales.

2. Edvaldo Brilhante da Silva Filho, né à Coremas le 23 octobre 1959. Études primaires à Coremas, études secondaires et supérieures à João Pessoa. Diplômé en médecine (1985) et en droit (1966) de l’Université fédérale de la Paraíba (UFPB). Directeur de l’Institut psychiatrique de la Paraíba, médecin psychiatre de la Junta médica especial (JME) de la Police militaire de la Paraíba. Auteur de Coremas, o seu lugar na história, 1996 (épuisé) et de História da Psiquiatria na Paraíba, 1998.

3. «As ruas coremenses não obedecem a um disciplinamento urbanistíco-arquitetônico, geralmente irregulares, com algumas estreitas, infelizmente poucas são arborizadas, ao que parece, não há um ordenamento na ocupação do solo urbano» [Edvaldo Brilhante da Silva FILHO].

4. «A Bandeira original da cidade tinha forma retangular, dividida ao meio em linha diagonal gerando dois triângulos retos, cada um com uma cor diferente sendo um vermelho (significando o sol escaldante do Nordeste, o lindo pôr-do-sol do sertão paraibano e as dificuldades climáticas da região) e o outro amarelo (significando nossas riquezas minerais)» [Edvaldo Brilhante da Silva FILHO].

5. Le test de Rorschach ou psychodiagnostik, imaginé par le psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach en 1921, consiste en une série de taches symétriques qui sont interprétées par les patients, les réponses donnant des indications sur sa personnalité. Sur les dix planches, sept sont à dominante noire, les plus connues, et trois colorées. Source: Hermann Rorschach Archives und Museum, (voir le site)

6. «Coremas-PB, por três oportunidades teve a honra de receber diferentes presidentes do Brasil [...] os três presidentes que nos visitaram tiveram que pernoitar [...] e como manda a tradição republicana, que diz, onde encontra-se o presidente e comitiva, aí está instalado o Governo [...] Coremas-PB foi a capital do Brasil, durante três noites, para orgulho de todas as futuras gerações de coremenses» [Edvaldo Brilhante da Silva FILHO].

7. «O eclipse solar [do dia] 01/outubro/1940 (terça) ocorreu em torno das 9 horas da manhã [...] e teve a duração exata de 5,7 (minutos e décimos de minutos[...] o país inteiro foi atingido, principalmente, o interior nordestino, com grandes destaques para duas cidades paraibanas: Patos e Coremas (ainda pertencente a Piancó). A escolha destas duas cidades teve grande repercussão da imprensa nacional e estrangeira (ver Jornal União de setembro/outubro de 1940). Este eclipse é até hoje, considerado um dos mais lindos e perfeitos, vistos neste século XX» [Edvaldo Brilhante da Silva FILHO].