N° 90 (2-2008)
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L’évolution de l’emploi industriel en France 1994-2004
Université de Toulouse, LISST-Cieu (UMR 5193) |
Introduction
Les débats autour d’une «désindustrialisation» qui affaiblirait le potentiel économique de la France ont été particulièrement vifs ces dernières années. Tour à tour, éditorialistes, hommes politiques et experts ont développé des diagnostics pour les premiers et proposé des solutions pour les seconds, qui devaient permettre à l’industrie française de sortir d’une spirale négative enclenchée depuis le milieu des années 1970. Si cette réalité est partagée avec l’ensemble des économies occidentales, elle est perçue en France comme le symbole d’un «déclin» de sa puissance dans un monde plus ouvert et plus compétitif. Alors que les grands indicateurs économiques (PIB, chômage, taux de croissance et inflation) fluctuent dans une fourchette relativement peu étendue, les premières années du nouveau millénaire ont en effet été marquées, en France, par la multiplication d’annonces de décisions de fermetures ou de délocalisation d’établissements industriels. Pourtant, au-delà des drames individuels qui en découlent, les études récentes (Aubert, Sillard, 2005) montrent que l’impact direct des délocalisations sur les suppressions d’emplois est relativement limité dans le secteur industriel. Sur les 100 000 emplois qui disparaissent en moyenne chaque année, un tiers seulement leur seraient directement imputés. L’origine de la disparition des autres apparaît alors liée à des phénomènes plus structurels, qui renvoient aux caractéristiques intrinsèques d’un tissu national marqué par la prééminence de secteurs (automobile, aéronautique, pharmacie, nucléaire) dont les performances sont avant tout liées à des conquêtes de marchés soumis à de fortes pressions concurrentielles, ou à une présence à l’étranger dans le cadre de «grands contrats» de plus en plus difficiles à obtenir. La performance de l’industrie française est plus discrète dans des domaines porteurs comme les biotechnologies ou les technologies de l’information et de la communication (Darmon, Jacquet, 2005). De plus, le mouvement d’externalisation de fonctions non productives autrefois assurées en interne se poursuit. Le secteur des services aux entreprises enregistre un doublement de ses effectifs depuis 25 ans et il occupe actuellement 3,5 millions de salariés, soit un effectif comparable à ceux de l’industrie stricto sensu… qui comptait 6,2 millions de salariés en 1975 (Grasland, 1998). Cet effet mécanique induit une baisse apparente des effectifs enregistrés au titre de l’industrie. Il est renforcé par le recours massif aux emplois intérimaires: selon la Dares (2006), un emploi intérimaire sur deux est un emploi dans l’industrie. Enfin, l’emploi industriel est paradoxalement la première victime des succès du secteur productif (Krugman, 2000): ce dernier enregistre, sur une dizaine d’années des gains de productivité de l’ordre de 4% par an contre moins de 2% pour l’ensemble des activités économiques. Ces mutations se déploient au sein de configurations territoriales spécifiques qui incitent à valider l’existence d’une véritable césure entre plusieurs types de trajectoires. On peut ainsi distinguer des aires géographiques qui abritent des établissements développant, dans des domaines d’excellence, des innovations technologiques et qui mobilisent un potentiel de ressources concentré dans les principales métropoles urbaines. À l’opposé, les espaces de plus faible densité accueilleraient un tissu lâche de PME-PMI aux activités plus banales et aux emplois moins qualifiés. Les évolutions en cours offriraient une parfaite illustration de l’«économie d’archipel» chère à Pierre Veltz (1996). Cette approche paraît adaptée pour décrire les évolutions contemporaines. Elle favorise une convergence entre les notions de compétitivité et d’attractivité des territoires. Elle incite en effet à cibler les analyses sur des flux tels que la création d’activités et les suppressions d’établissements. Mais la réalité industrielle est aussi fondée sur l’existence d’un stock d’établissements pérennes, dont les effectifs fluctuent certes, tout comme les fonctions qui leur sont dévolues, mais dont l’ancrage territorial est stable depuis de nombreuses années. Or les analyses qui visent à rendre compte de la dynamique du secteur industriel ont tendance à se focaliser sur l’évolution de l’emploi. Une telle démarche nous paraît fortement réductrice car elle présente plusieurs lacunes. Comme l’a montré Pierre Beckouche (1999), la montée progressive de la composante servicielle au sein des activités productives constitue une caractéristique fondamentale de la production de valeur. Il souligne avec justesse qu’il convient d’analyser les fonctions productives à partir d’une grille de lecture associant emplois industriels et emplois de services à l’industrie. De plus, des variations d’effectifs peuvent avoir des sens opposés. Ainsi, une baisse liée au déclin d’activités manufacturières peut illustrer la difficulté des entreprises nationales à affronter la concurrence des pays à faible coût salarial. Conséquence de programmes d’investissement visant à améliorer la compétitivité dans des secteurs à haut contenu technologique, la même variation peut, au contraire, rendre compte d’un meilleur ancrage territorial de l’établissement. Enfin, bien d’autres variables, telles que les niveaux d’investissement, la capacité d’innovation, les parts de marchés, les marges financières dégagées, les niveaux d’endettement, la présence à l’exportation, devraient être analysées pour rendre compte du degré de performance des établissements industriels. C’est dans une autre perspective que nous souhaitons mobiliser les statistiques relatives à l’emploi (Unedic/Assedic/Emploi privé), désormais disponibles à l’échelle de la commune. La représentation cartographique des effectifs employés comme des dynamiques de l’emploi permet de mettre en évidence la distribution spatiale de l’industrie et de préciser les contours géographiques contrastés du déclin des effectifs industriels, un déclin accompagné, depuis le début des années 1990, de très fortes recompositions internes. Cela permet de sortir d’une approche trop duelle opposant des espaces gagnants ou perdants. Dans cette optique, les découpages traditionnels de l’emploi industriel, qui proposent une distribution en cinq grands secteurs: industries agroalimentaires (IAA), biens de consommation (IBC), industrie automobile (auto), biens d’équipement (BE), industrie des biens intermédiaires (IBI) nous paraissent mal adaptés à l’analyse des dynamiques spécifiques que nous voulons mettre en évidence. Les six agrégats construits pour cet article (tabl. 1) visent en effet à illustrer les débats contemporains autour de la notion de filière industrielle. Les agrégats reposent sur une série de définitions dont les principes sont, à dessein, hétérogènes. Un premier secteur se réfère à des activités qui se déploient très en amont de la réalisation d’un bien industriel (PT). Un deuxième est organisé autour des étapes intermédiaires du processus de production: il s’agit notamment des activités liées à la mécanique industrielle (MI). Deux autres sont fondés sur la destination des biens produits: les biens destinés à la personne (IP) et ceux concernant le secteur de la construction (IC). Le cinquième vise à isoler les activités qui présentent un haut potentiel technologique et qui, pour beaucoup d’observateurs, représentent le type même d’emploi susceptible de résister au processus de délocalisation (IT). Les emplois industriels de l’agroalimentaire (IAA) regroupent l’ensemble des emplois d’une filière dont on connaît à la fois l’extrême variété en termes d’organisation productive et l’efficacité sur des marchés intérieurs comme extérieurs en fort développement. Emploi industriel: déclin, redéploiement ou retournement spatial? Considérée sur une période de 10 ans, l’évolution des emplois industriels ne suit pas une courbe linéaire: la perte de 8% de salariés, enregistrée entre 1994 et 2004, se concentre sur les trois dernières années (-100 000 emplois par an) (graph. 1). En outre, l’érosion est loin d’être généralisée à l’ensemble du territoire (fig. 1a et 1b). La localisation et l’évolution des emplois productifs résultent de la combinaison de plusieurs facteurs qui mêlent poursuite de phénomènes relativement anciens et mutations plus récentes. Les caractéristiques générales du redéploiement industriel identifiées par Roger Brunet (1986) sont toujours d’actualité, ce qui conforte, dans une certaine mesure, la thèse du retournement spatial élaborée dès le début des années 1980 par Philippe Aydalot (1984). La France industrielle reste une France des pourtours du territoire, mais ce sont désormais les littoraux atlantique et méditerranéen qui succèdent aux régions de l’Est et du Nord de la France comme lieux privilégiés du développement de l’emploi industriel. L’Ouest français se singularise par la densité des emplois industriels et par les évolutions généralement positives qu’il enregistre de 1994 à 2004. La «bonne greffe» d’établissements décentralisés dans les années 1960 (Saint-Julien, 1982) y est concomitante de la résistance de l’emploi industriel dans les aires urbaines et du dynamisme de bassins d’emploi spécialisés dans des activités productives dont l’organisation est plus traditionnelle comme en Vendée.
Toutefois, les recompositions territoriales envisagées à l’échelle des bassins d’emploi masquent des éléments de structuration qui émergent à l’échelle communale. Par-delà les spécificités régionales s’affirment en effet des principes de localisation de l’emploi qui privilégient deux types d’implantations: il s’agit des périphéries des grandes agglomérations et des axes majeurs de communication. Or, ces deux types d’espaces occupent une place relativement discrète dans les travaux des économistes (Pecqueur, Zimmermann, 2004) ou des géographes (Scott, 2001) qui se proposent de décliner les nouvelles modalités du développement économique comme ses principes de localisation. Les «espaces périphériques» restent avant tout perçus et analysés comme des lieux où s’élaborent de nouvelles pratiques de sociabilité, de modes de vie et d’urbanité mais sont assez peu envisagés sous l’angle économique et encore moins industriel. 1994-2004: une décennie marquée par de fortes recompositions internes Loin d’afficher des résultats comparables, les évolutions des effectifs de ces secteurs décrivent des trajectoires non parallèles. De plus, à la césure entre secteurs en déclin et secteurs dont les effectifs résistent ou progressent, viennent s’ajouter des principes de localisation qui définissent les contours d’une France industrielle marquée certes par le poids de solides héritages mais également affectée par des mutations récentes d’une grande ampleur (graph. 2). Les secteurs en déclin Les difficultés se concentrent dans trois secteurs: industries de première transformation (PT: -14%, soit un recul de 50 000 emplois), biens destinés à la personne (IP: -24%, soit un recul de 194 000 emplois), construction (IC: -9%, soit un recul de 48 000 emplois). Fragilisées depuis le début des années 1970, les industries de première transformation ne représentent plus que 9% de l’emploi industriel total en 2004. L’emploi est, dans ce secteur, très concentré géographiquement et son déclin affecte prioritairement les régions de tradition industrielle. Il n’épargne cependant pas les foyers industriels du Massif central et des piémonts alpins comme pyrénéens (fig. 2a et 2b).
Les difficultés ne se limitent pas à ces bastions historiques des premiers cycles du développement industriel puisqu’elles frappent avec une vigueur analogue les sites industriels créés plus récemment, dans le cadre des grandes opérations d’aménagement (Fos-sur-Mer, Dunkerque). Ces tendances sont amplifiées à l’échelle communale, où apparaissent de véritables corridors sinistrés, alors que les capacités de résistance sont plus marquées au sein des grandes régions urbaines comme l’agglomération parisienne ou lyonnaise. Avec plus de plus de 620 000 emplois en 2004, les industries des biens à la personne (IP) représentent encore près d’un cinquième des emplois industriels, assez bien répartis dans l’espace national. Mais bien peu de bassins d’emploi parviennent à maintenir un niveau d’emploi équivalent à celui de 1994 (fig. 3a et 3b). La carte par communes permet d’identifier quelques lieux où l’activité résiste, pour l’essentiel dans l’Ouest de la France ou dans la grande périphérie de la région parisienne. Mais ces lieux apparaissent comme des isolats pour un secteur dont l’érosion des effectifs, par son intensité, symbolise le «déclin industriel français».
Le déclin de l’emploi dans les industries de production de biens liés au secteur de la construction est moins élevé que pour les deux secteurs précédents. La répartition spatiale de l’emploi dans ce secteur, fort de 770 000 emplois, en 2004 est cependant marquée par de nets contrastes régionaux (fig. 4a et 4b). Mais ces grands ensembles sont nettement moins homogènes dès lors qu’ils sont envisagés à l’échelle communale. Le desserrement vers les espaces périphériques des agglomérations se combine à l’attractivité des communes situées à proximité des axes majeurs de communication pour guider la localisation de ce type d’activité. Seule la région des Pays de la Loire présente un profil associant une forte densité d’emploi et un gain quasi généralisé de l’emploi dans ce secteur.
Les secteurs dont les effectifs résistent ou progressent entre 1994 et 2004 Les industries à haut potentiel technologique (IT). Ce secteur compte 770 000 salariés en 2004, ce qui confirme la part désormais prépondérante des activités à haut potentiel technologique dans le tissu industriel national. Il subit cependant une érosion de ses effectifs: il a perdu, entre 1994 et 2004, 34 373 emplois (- 4%). La densité relativement diffuse de l’Ouest français tranche, à l’exclusion du littoral méditerranéen et de l’Alsace, avec l’extrême concentration de ces activités dans le reste du territoire national (fig. 5a et 5b). Parmi les principaux pôles d’emploi figurent les grandes aires métropolitaines et des villes de rang inférieur spécialisées de longue date dans ce type d’activité. Les créations d’emplois dans ce secteur sont également significatives pour des bassins d’emploi qui ont eu à affronter des reconversions industrielles lourdes. Mais, au-delà de spécificités régionales, les créations d’emplois dans les activités à haut contenu technologique participent activement au desserrement de l’emploi le long des principaux axes de communication, alors que, à l’exception de Toulouse, les communes centres voient leurs effectifs diminuer, y compris dans des régions où la densité de ce type d’emploi est élevée: agglomération parisienne et agglomération lyonnaise.
Les industries mécaniques (IM) et la filière agroalimentaire (IAA). Beaucoup plus discrets sur le plan médiatique, ces secteurs ont enregistré, entre 1994 et 2004, une évolution positive de leur effectif. Elle est certes peu significative en pourcentage (+ 1%) pour le secteur des «activités intermédiaires» qui emploie, en 2004, 7 000 salariés de plus qu’en 1994 et qui porte, pour l’essentiel, sur la sous-traitance de mécanique industrielle. Il montre une forte densité et des évolutions favorables dans un grand quadrant occidental de la France. Même si la densité des emplois est également forte en région parisienne et en Rhône-Alpes, les évolutions y sont beaucoup plus contrastées (fig. 6a et 6b). La répartition et l’évolution des emplois de ce secteur sont soumises à plusieurs facteurs. Le secteur résiste relativement bien dans les anciens fiefs de l’appareil industriel national. Il parvient également à procurer de nouveaux emplois dans des sites où prédomine un tissu industriel plus morcelé, comme dans les marges du Massif central, alors que les sites où se déploient des activités à haut contenu technologique (région toulousaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nantes-Saint-Nazaire) bénéficient également d’évolutions positives. Les effets de desserrement y sont moins sensibles que pour les autres secteurs. L’évolution des emplois de ce secteur et leur répartition traduisent une mutation qui confirme le fractionnement et l’externalisation des tâches dans l’organisation de la production des biens industriels. Mais cette dernière est souvent envisagée à l’échelle internationale et appréhendée comme le symbole de la désindustrialisation de la France. Or, cette tendance se double d’un développement de l’emploi dans des activités intermédiaires, qui apparaît encore largement guidé par des effets de proximité avec les donneurs d’ordres.
Les activités agroalimentaires (557 173 emplois en 2004) sont les seules à enregistrer une progression significative de leur effectif (+ 14% et un solde de + 23 564 emplois en 10 ans). La localisation des emplois correspond naturellement à celle des grandes régions agricoles, et plus particulièrement à celles qui se sont engagées dans une production de type «intensif». Mais ces activités représentent également un gisement d’emplois non négligeable pour des régions agricoles moins productivistes (fig. 7a et 7b). Par ailleurs, c’est la seule activité à être présente dans de très petites villes et à être disséminée de manière relativement homogène dans des régions où les autres activités industrielles sont peu présentes, et notamment en Bourgogne, Centre et Limousin.
Conclusion Les questions relatives à l’ancrage territorial des activités économiques sont au centre des travaux qui, depuis deux décennies, s’évertuent à décrypter le fonctionnement de configurations «emblématiques» du système productif. On peut identifier deux postures distinctes. La première met en évidence la capacité d’adaptation et de résistance de zones de faible densité spécialisées de longue date dans les activités productives: l’intensité des relations entre les entreprises leur permet de compenser efficacement l’absence d’économies d’échelle. La seconde s’intéresse plus particulièrement aux processus d’activation de ressources, matérielles et immatérielles, qui assurent aux grandes métropoles un rôle déterminant en tant que pivot, n?ud et centre de commandement de réseaux productifs qui se déploient à une très large échelle. L’ensemble de ces travaux représente une réelle avancée pour la compréhension et l’analyse d’une économie «post-fordiste» dans les rapports parfois ambigus qu’elle entretient avec le territoire. Mais ces approches doivent être complétées afin de mieux appréhender d’autres facettes d’une réalité productive qui ne se limite pas à une simple gradation entre ces deux grandes figures conceptuelles: la mobilisation de la variable emploi envisagée à plusieurs échelles et sur une période de dix ans (1994-2004) apparaît alors un précieux recours. Elle confirme tout d’abord que la «désindustrialisation» affecte prioritairement les secteurs dont les débouchés concernent les biens à la personne et le secteur de la construction. Les activités intermédiaires tout comme celles présentant un potentiel technologique plus élevé sont relativement protégées alors que l’agroalimentaire bénéficie, dans la conjoncture actuelle, de réelles perspectives de croissance. La répartition géographique de ces mutations semble en outre infirmer un postulat en vogue, celui de l’économie présentielle ou résidentielle (Davezies, 2004). Le destin des espaces périphériques ne semble pas exclusivement lié à leur capacité à capter une richesse produite ailleurs. La France des périphéries est aussi une France qui produit. Au-delà des effets de mode, le redéploiement et la recomposition actuelle des emplois industriels se situent bien dans le prolongement de tendances qui s’inscrivent dans une histoire industrielle relativement longue et de mutations plus récentes. La distribution de l’emploi industriel en France résulte ainsi d’une combinaison entre les caractéristiques euclidiennes de l’espace et la prégnance de territoires fruits d’une construction historique et sociale. Références bibliographiques AUBERT P., SILLARD P. (2005). Délocalisations et réductions d’effectifs dans l’industrie française. Paris: INSEE, Document de travail, n° 2005/03. AYDALOT Ph., dir. (1984). Crise et espace. Paris: Economica, VI-350 p. ISBN: 2-7178-0759-4 BECKOUCHE P. (1999). «De l’industrie à l’industry. Élargir l’acception de l’industrie dans la géographie française». Géographie, économie, société, vol.1, n° 2, p. 307-328. BRUNET R. (1986). Le Redéploiement industriel: analyse géographique des phénomènes du développement industriel en France. Montpellier: Reclus, 126 p. ISBN: 2-86912-008-7 DARES (2006). «L’emploi intérimaire au premier trimestre 2006». Premières Synthèses Informations, n° 33.1. DARMON D., JACQUET N. (2005). Les Pôles de compétitivité: le modèle français. Paris: La Documentation française, coll. «Les études de la Documentation française», 123 p. ISSN: 1763-6191. DAVEZIES L. (2004). «Développement local: le déménagement des Français. La dissociation des lieux de production et de consommation». Futuribles, n° 295, p. 45-56. GRASLAND L., dir. (1998). «L’industrialisation». Atlas de France, vol. 9. Industrie. Paris: La Documentation française, Reclus, p. 11-20. KRUGMAN P. (2000). La Mondialisation n’est pas coupable: vertus et limites du libre échange. Paris: La Découverte, 218 p. ISBN: 2-7071-3113-X PECQUEUR B., ZIMMERMANN J.-B., dir. (2004). Économie de proximités. Paris: Hermes science-Lavoisier, 264 p. ISBN: 2-7462-0855-5 SAINT-JULIEN Th. (1982). Croissance industrielle et système urbain. Paris: Economica, coll. «Géographie économique», 280 p. ISBN: 2-7178-0472-2 SCOTT A.J. (2001). Les Régions et l’économie mondiale: la nouvelle géopolitique globale de la production et de la compétition économique. Paris, Turin, Budapest: L’Harmattan, «coll. Théorie sociale contemporaine», 187 p. ISBN: 2-7384-8978-8 VELTZ P. (1996). Mondialisation, villes et territoires: l’économie d’archipel. Paris: Presses universitaires de France, coll. «Économie en Liberté». ISBN: 2-13-047410-1 Remerciements L’auteur remercie Pierre Albert pour l’aide apportée dans la recherche des données disponibles, leur exploitation et le travail de préparation cartographique. |