1. Repères géographiques

La zone d’étude s’étend sur la cordillère de la Côte du Sud chilien continental. Son organisation se présente sous la forme d’étroites trois bandes Nord-Sud fortement différenciées, tant sur le plan physico-géographique que socio-économique: la dépression centrale — lieu principal de l’activité économique, concentrant les voies de communication terrestres et les principales villes — prise en sandwich entre deux chaînes de montagne, la cordillère des Andes à l’est et la cordillère littorale qui la sépare du Pacifique. Ce massif littoral se subdivise lui-même en deux entités que nous avons confondues pour des raisons de lisibilité sur la carte de situation (fig. 1): la cordillère littorale proprement dite et la précordillère (fig. 2).

Séparée par une faille géologique, la précordillère présente des altitudes et des pentes moins fortes. Ce fait, conjugué à sa proximité avec l’artère économique que constitue la dépression centrale, explique qu’on y trouve l’essentiel des plantations forestières. Notre d’étude s’étend sur quatre régions administratives (du Nord au Sud): le Biobío (VIIIe région), l’Araucania (IXe région), Los Ríos (XIVe région) et Los Lagos (Xe région). Il est à noter que la XIVe région (Los Ríos) est récente et faisait partie intégrante, jusqu’au début des années 2000, de la région de Los Lagos (Xe région) dont elle constituait les provinces septentrionales. Selon la date de parution, les statistiques font référence à l’organisation administrative ancienne ou à l’actuelle. La période couverte par notre étude (2000 à 2008) étant à cheval sur cette réorganisation territoriale, nous avons fait le choix de nous référer dans cet article aux anciennes limites. Ainsi ce que nous appellerons «région X» correspond aux actuelles régions X et XIV.