Comme pour tout seuil de définition de la ville et de l’urbain, ceux concernant les villes petites et moyennes ne sont pas évidents.
Les limites démographiques mobilisées sont diverses, et il importe de constater ici le poids politique pris par ces villes en France, corrélé à une auto-identification par les gouvernements locaux. Les associations (petites villes, villes moyennes) constituent ainsi des groupes de pression et des pôles ressources ( http://www.villesmoyennes.asso.fr - http://www.apvf.asso.fr).
La DATAR, dès les années 1960, a par ailleurs développé des analyses et des dispositifs spécifiques à ces villes intermédiaires, renforçant ainsi l’ancrage stratégique de problématiques associées à ces strates urbaines (http://territoires.gouv.fr/villes-moyennes).
Jouant un rôle majeur dans les représentations urbaines et par répercussion sur les politiques territoriales, l’Institut national de la statistique (INSEE, http://www.insee.fr) insiste, quant à lui, sur les liens entre rural et urbain et la continuité du bâti pour définir les aires urbaines et unités urbaines, et les différentes strates de villes ainsi agglomérées.
Selon ces différentes entrées (politique, aménagiste, statistique), les périmètres pris en considération varient (échelle communale, intercommunale ou aire urbaine), ainsi que les seuils démographiques, notamment concernant les villes moyennes (de 20 000 à 30 000 hab. jusqu’à 150 000 à 200 000 hab.).
Si l’analyse bibliométrique alimente indubitablement les représentations de ces strates urbaines, cet article ne vise pas à mettre en question ces seuils et ces éléments de définition. La démarche devant s’inscrire dans une approche quantitative, les seuils de 30 000 habitants et 200 000 habitants au sein des aires urbaines ont donc été retenus, permettant de synthétiser ainsi les diverses définitions. |