Annexe 3: la répartition de la population à l’échelle locale

Les grandes enquêtes disponibles sur la population n’ont publié des données qu’à l’échelle des mohafazas (ACS 1998 et USJ 2003) ou à l’échelle des cazas (MAS 1996). En tout état de cause, l’échelon des cazas est géographiquement peu signifiant (cf. encadré sur «Le choix d’une échelle de représentation» dans le texte) et il est essentiel de disposer d’une estimation de la population à l’échelle locale. Pour cela, l’équipe du projet «Atlas des localités du Liban» a utilisé les résultats du recensement des immeubles et établissements de l’ACS en 1996-1997, qui avait pour but de mettre à jour la base de sondage destinée aux enquêtes suivantes. On dispose à l’échelle des quelque 1 500 circonscriptions foncières du Liban (équivalentes à des finages et à des quartiers de villes) de données sur les immeubles (date, hauteur, statut, occupation…) et sur les locaux occupés, en particulier les logements (principaux, secondaires, vacants).

En croisant le nombre de logements principaux et la taille moyenne au niveau des cazas, on obtient une estimation rudimentaire du nombre d’habitants. Dans la suite, ces résultats sont agrégés au niveau des 122régions définies dans le cadre du projet «Atlas des localités du Liban». L’approximation entraînée par l’estimation de la population à l’échelle des CF est ainsi limitée. Les consultants chargés du schéma directeur d’aménagement du Liban ont suivi la même démarche (CDR, 2003). L’estimation de la taille des ménages est tirée de l’enquête MAS 1996 et n’est disponible qu’à l’échelle des cazas.

Afin de rendre cohérentes deux données d’origine diverse, le calcul de la population résidente au niveau local par le produit nombre de logements x taille moyenne des ménages est ajusté par un coefficient qui fait coïncider le total ainsi obtenu et la population totale estimée par l’ACS à l’échelle des mohafazas en 1998.

L’ajustement de la structure par âge

La comparaison entre les listes électorales et la population résidente suppose de ne prendre en compte que la population adulte, ici âgée de 20ans et plus. Il n’existe pas de données sur la population âgée de 21 ans et plus, correspondant à la population majeure. La structure par âge n’est connue qu’à l’échelle du caza grâce à l’enquête du ministère des Affaires sociales (MAS 1996). On retranche la part de la population âgée de moins de 20 ans dans le caza, et on ajuste ensuite afin que ce total corresponde à la population de cette tranche d’âge connue à l’échelle de la mohafaza.

Idéalement, il aurait été souhaitable également d’éliminer la population étrangère de la population résidente. Malheureusement, les deux sources MAS 1996 et ACS 1997 donnent des chiffres très différents, et d’ailleurs peu crédibles, de la population étrangère résidente. Nous préférons en rester à une donnée brute, malgré son caractère imparfait et critiquable plutôt que de multiplier les hypothèses.