Cyndinique et précautions…

Les programmes des concours, mais aussi l'augmentation des conséquences dramatiques d'aléas naturels et d'activités anthropiques sur les populations, sont à l'origine de la publication de nombreux travaux sur les risques dont la cyndinique est la science. L'ouvrage diffusé par SEDES(1) offre au lecteur une riche palette de données et de réflexions de géographes sur les risques encourus dans les pays industrialisés et dans ceux qui le sont moins, sur leur perception et sur leur gestion — quand elles existent —, sur les conséquences enfin de la mondialisation, de l'évolution des sociétés, de l'insécurité, voire du terrorisme. On y trouve aussi un louable et nécessaire effort de définition et de terminologie (p. 16, p. 147 et suivantes) qui, toutefois, laisse parfois encore le lecteur sur sa faim. S'il est vrai que la complexité caractérise profondément ce domaine (p. 17 et suivantes), la clarté du discours et des définitions y est d'autant plus nécessaire. Or l'ensemble du texte ne correspond pas toujours aux définitions données en p. 16, notamment s'agissant des termes de risque, d'aléa et de vulnérabilité. Un ouvrage édité par le BRGM(2) pourrait être avantageusement consulté pour cela, où un texte très court et une simple équation permettent de définir le risque (sismique dans ce cas, mais c'est la même chose pour inondation, éruption volcanique, etc.) par rapport à l'aléa et à la vulnérabilité. Pourquoi, enfin, avoir utilisé le terme riza qui signifierait risque en espagnol, alors que c'est le mot riesgo qui est couramment employé

(1) VEYRET Y. dir. (2003). Les Risques. Paris: SEDES, coll. «Dossiers des Images Économiques du Monde», 255 p., ISBN: 2-718-19441-3.

(2) LAMBERT J. dir. (1997). Les Tremblements de terre en France. Orléans: BRGM, 196 p., ISBN: 2-7159-0842-3.