La représentation du risque volcanique chez les enfants de l’île de La Réunion
Ce poster s’attache à mettre en avant l’intérêt de la prise en compte du facteur humain dans l’appréhension globale des risques qualifiés de «naturels». À travers le volet exploratoire d’une recherche doctorale de plus grande ampleur, les spectateurs sont emmenés à découvrir les représentations mentales du risque volcanique de la part d’un groupe minoritaire de la population à l’étude: les enfants réunionnais vivant au pied du Piton de la Fournaise.
Réalisée dans le but d’être accessible au plus grand nombre, notamment au public scolaire profitant du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, la première partie démontre par l’image, les différences de représentations du volcan entre deux catégories de jeunes: les élèves ayant abordé la thématique avec leur professeur au cours de l’année et ceux n’ayant reçu aucune information particulière avant notre enquête. Vue de l’extérieur de la part de ces derniers, ou observée en coupe intérieure, scientifique et rigoureuse de la part des enfants informés auparavant, la représentation de l’édifice est variable selon ce premier critère éducatif.
La seconde partie s’intéresse aux différenciations de réponses des élèves selon leur situation géographique plus ou moins proche de la menace en présence. Les jeunes habitants des communes de Saint-Philippe et de Sainte-Rose (les deux communes directement concernées par les coulées de lave en dehors de l’Enclos, [1]) s’avèrent plus aux faits et plus attentifs aux signes précurseurs d’une éruption volcanique que leurs camarades vivant dans une commune située en zone d’abri. Ils sont également bien plus nombreux à avoir assisté à l’une des manifestations de la Fournaise.
Enfin, le dernier encadré du poster propose de découvrir les représentations des moyens de protection face à une nouvelle éruption. Trois grandes catégories apparaissent:
- des moyens adéquats (75% des réponses données) tels que l’évacuation, la surveillance étroite de l’édifice volcanique par les scientifiques de l’observatoire ou la recherche d’information;
- la confusion avec l’un des principaux moyens de se protéger en cas de crise sismique (5% des réponses);
- des moyens non adéquats (20% des réponses) — où l’imagination et la créativité de la jeunesse entrent en action — tels que les constructions de murs ou autres barrières anti-coulées de lave, des abris souterrains ou encore le colmatage du cratère.
Bien que présenté sous une forme ludique, ce poster souligne l’importance d’étudier les composantes du facteur humain au sein de la gestion des risques. Il offre quelques pistes à approfondir pour améliorer l’éducation préventive du risque volcanique dans le cadre scolaire. Renforcer les connaissances acquises par les jeunes, palier à certains manques d’informations ou rectifier quelques distorsions de la réalité sont autant d’améliorations qui permettront de maximiser la prévention future.
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