La rubrique Internet |
GOOGLE EARTH
Google Earth est la toute dernière déclinaison thématique proposée par Google. Cette application gratuite offre à tous la possibilité d’explorer le monde en 3D, de naviguer sur le globe. Un outil de visualisation donc, mais pas seulement puisqu’il intègre un moteur de recherche géographique capable de localiser un grand nombre de commerces et services, d’établissement publics ou de monuments. Un outil encore en version Beta qui se veut à la fois ludique et pratique et qui devrait faire l’objet de mises à jour et d’évolution régulières, tant au niveau des données que des fonctionnalités. Vous pouvez d’ores et déjà télécharger Google Earth sur le site officiel. Google Earth n’est aujourd’hui disponible que pour les systèmes d’exploitation Microsoft Windows XP et 2000. Une version Macintosh est en développement. Contexte C’est KeyHole, petite société californienne spécialisée dans la cartographie interactive, qui met au point en 2001 une technologie de mappage 3D des images satellite et un service de téléchargement des données à la volée. Forte d’une banque de données de près de douze tera-octets d’informations géographiques, KeyHole commercialisait alors une application très similaire à Google Earth à un public composé essentiellement de professionnels. Google rachète KeyHole en octobre 2004. La firme fait alors bénéficier cette technologie de ses infrastructures (serveurs, recueil de données, débit de transmission, etc.), y associe sa propre banque de données Google Maps et la puissance de son moteur de recherche, et met l’ensemble gratuitement à disposition du grand public dans une application refondée, Google Earth. Une multitude d’articles, de forums et de sites dédiés ont fait leur apparition sur le Web. Les partages et les développements autour de Google Earth sont en augmentation. D'autres logiciels offrent des fonctionnalités du même type, dont Google Maps repris dans Google Earth, World Wind, développé par la Nasa et déjà signalé par Sébastien Le Corre, MSN Virtual Earth de Microsoft. Enfin, Laurent Jégou a réalisé, toujours pour Mappemonde, un tableau comparatif des fonctionnalités de ces quatre logiciels. Données Les données mises à disposition dans Google Earth sont de nature et de sources variées. On y trouve tout d’abord des images satellites et des photographies aériennes datant pour la plupart de moins de trois ans et qui sont régulièrement mises à jour. Les images satellites ont une résolution moyenne de 15 mètres. La couverture des Etats-Unis et de certaines grandes villes du monde peut aller jusqu’à 1 mètre de résolution. DigitalGlobe (QuickBird), Sanborn et EarthSat sont les principaux fournisseurs des données images. Google Earth gère également la modélisation 3D du bâti des principales villes américaines. Les modèles numériques de terrain (MNT) couplés aux images ont une résolution de 90 mètres. L’application intègre également une base de données vectorielles, issue de Google Maps et déclinée en couches thématiques. Citons par exemple les plans localisant les écoles, les hôpitaux, les hôtels et restaurants, le réseau routier et ferré, ainsi que la toponymie associée. Ces données ont pour l’essentiel été fournies par la société NavTeq. La même base de données est utilisée dans les trois versions de Google Earth.
Fonctionnalités Pour le moment, la plupart des fonctionnalités de Google Earth ne sont disponibles que pour les Etats-Unis en raison notamment des difficultés liées au recueil et à la mise à disposition de l’information sur les autres continents.
Google Earth se décline aujourd’hui en trois versions aux fonctionnalités croissantes qui seront détaillées ci-après:
Pour en savoir plus sur les versions disponibles: http://earth.google.com/products.html Google Earth offre donc la possibilité de mémoriser des lieux d’intérêts recherchés sous forme de géosignets. A ces derniers peuvent être associés informations (description du lieu) et paramètres (échelle de visualisation, caractéristiques graphiques comme la taille et la police). L’interface de description des géosignets est assez évoluée. Le résultat peut en effet s’apparenter à une petite page Html construite avec styles et liens Internet. Google Earth permet de réaliser un parcours interactif, c'est-à-dire un survol automatique des géosignets sélectionnés. Cette fonction est également paramétrable (vitesse et temps d’arrêt à chaque géosignet). C’est sur le même principe que sont générés les itinéraires. Une recherche s’effectue alors sur deux critères: le lieu de départ et le lieu d’arrivée. Ce fichier illustre cette fonctionnalité. Il propose un itinéraire routier entre New York et Philadelphie. Les géosignets, et donc les parcours, sont facilement exportables en fichier .kml (KeyHole Markup Language) ou .kmz (fichier kml compressé). Un double-clic suffit à les charger dans Google Earth. On trouve aujourd’hui une multitude de ces fichiers sur les sites dédiés. Les professionnels de l’éducation ne manqueront pas de voir les intérêts pédagogiques que peut avoir cet outil dans les salles de cours. Nombre de professeurs d’histoire/géographie souhaitant ajouter une composante interactive se sont déjà pencher sur la question.
Lien vers d’autres partages dans ce domaine: Ajouter ses propres images est également possible. Google Earth prend en charge les principaux formats: Jpeg, Gif, Tif, Bmp et Png. Deux méthodes permettent d’intégrer une image: soit directement dans l’interface Google Earth où l’on pourra définir par la suite les paramètres de calage, soit par le biais d’un fichier kml contenant alors le chemin de l’image et les informations relatives à son positionnement sur le globe.
La version Plus apporte quelques fonctionnalités supplémentaires comme un utilitaire capable de récupérer vos points GPS, dans l’optique par exemple de visualiser un parcours de randonnée. Un outil de dessin d’objets graphiques (type ligne ou polygone) existe également et permet entre autres la modélisation d’un bâtiment.
Les initiés aux systèmes d’information géographique (SIG) et à la syntaxe Xml pourront cependant, sans disposer de la version «Plus», ajouter leurs objets vectoriels en créant leurs propres fichiers Kml à partir d’un simple bloc-notes et avec l’aide de la documentation associée disponible sur le Web. Cette documentation est relativement bien faite et complète. Quelques modules développés pour Google Earth sont déjà disponibles sur Internet. Ils permettent par exemple la conversion des principaux formats SIG (Shape et Mif/Mid) en Kml ou encore des exemples de son interopérabilité avec le langage Php.
Kml est le point fort de Google Earth. Il est relativment simple, facilite le partage entre les différents utilisateurs et ouvre de grandes possibilités de customisation de l’application. Émilie Duc Pour en savoir plus Cet article est complété par une note sur les nouveautés de Google Earth au 5 avril 2006. Google Earth http://earth.google.com/downloads.html http://www.keyhole.com/GoogleEarthHelp/GoogleEarth.htm Documentation KML http://www.keyhole.com/kml/kml_doc.html http://www.keyhole.com/kml/kml_tut.html Liens vers des sites dédiés et ressources utiles http://www.googleearthhacks.com/ http://bbs.keyhole.com/ubb/ubbthreads.php/Cat/0 Quelques articles http://medias.krinein.com/Google-Earth-2908.html http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-682239,0.html http://fr.news.yahoo.com/050831/308/4k7zc.html http://www.linternaute.com/internetpratique/actualite/05/google-earth.shtml |